Chanteur pour voir
Nous ne sommes donc là qu'au lieu où le cœur veille
Nous ne sommes ici qu'au lit de notre amour
Mais il est difficile de le trouver toujours
Ce nid secret d'oiseau blotti dans la merveille
Mais il est difficile de le trouver toujours
Ce nid secret d'oiseau blotti dans la merveille…
Que ferions-nous de mieux qu'aimer, aimer, aimer
Aimer, toujours aimer, nous-mêmes et tous les autres ?
Bien-sûr il faut des bras pour entrouvrir les portes
Mais il n'est rien qui passe où l'amour n'est passé
Mais il n'est rien qui passe où l'amour n'est passé
L' Homme qui se souvient nous parle d'avenir
L' Homme du souvenir marche toujours devant
Il va sa vie rêvée ouvert à tous les vents
Avec pour seuls soucis : espérer et tenir !
Avec pour seuls soucis : espérer et tenir !
Nous ne sommes donc là qu'au lieu où le cœur veille
Nous ne sommes ici qu'au lit de notre amour
Mais il est difficile de le trouver toujours
Ce nid secret d'oiseau blotti dans la merveille
Mais il est difficile de le trouver toujours
Ce nid secret d'oiseau blotti dans la merveille…
Où irions-nous ailleurs que dans nos désirs fous
Nulle part et jamais qu'aux sources de nos songes ?
Le pas qui n'aime pas se pétrit de mensonges
Et le pain qui en sort garde un bien mauvais goût
Et le pain qui en sort garde un bien mauvais goût
Allons donc droit devant nos flambeaux dans le noir
Tenant obstinément nos désirs de bohème
Egrenons nos baisers, égrenons nos « je t'aime »
Et soyons pour l'espoir, juste : chanteur pour voir !
Et soyons pour l'espoir, juste : chanteur pour voir !
De brèves amours éternelles
Pas du tout à mes vœux, à mes cartes
Le cœur et les yeux pleins de toi
Car tout ce qui n'est toi m'écarte
De moi, qui ne suis qu'en tes bras
Conter mes vœux, la belle affaire !
Comment faire pour conjuguer
Sur le grand cadran des mystères
Le désordre du verbe "aimer" ?
Des brèves amours éternelles
Le vif léger éclair passa
Faisant fleurir sous la tonnelle
Mon cœur en bouquet de lilas
Et depuis lors ma toute belle
Plus rien ne m'éloigne de toi
Car mon coeur bat où tu l'appelles
Car mon cœur bat où l’amour va
Pas du tout à mes vœux, à mes cartes
Ma pensée au feu de mon sang
Le sang des somptueux désastres
Le sang têtu du sentiment
Conter mes vœux... la belle affaire !
L'amour est jeu, l'amour est grand
Il joue en paix, il joue en guerre
Il joue sur terre, au firmament
Que tombent les jours et les feuilles
Les fleurs sous les coups du temps
Non je ne ferai pas le deuil
De celle qui fut mon printemps
Et le parfum du chèvrefeuille
Sur mon ange de dix-huit ans
C'est le sourire que je cueille
Sur les lèvres douces du temps
Pas du tout à mes vœux, à mes cartes
Le cœur et les yeux pleins de toi
Car tout ce qui n'est toi m'écarte
De moi, qui ne suis qu'en tes bras
Conter mes vœux, la belle affaire !
Comment faire pour conjuguer
Sur le grand cadran des mystères
Le désordre du verbe "aimer" ?
Nos amours dans le sable
Je songe au creux de ton
jardin
Goûtant le soleil comme un sein
Dans la paume du matin
Que dit la mer dans ses chagrins ?
Est-ce que partir c'est t’oublier ?
Se tourne-t-il le sablier ?
Quand la vie même est périssable
Où vont nos amours dans le sable ?
Vont-ils où vient fleurir la mer
Dans le silence des flots verts
Où rougit l'or avec la fable
Où vont nos amours dans le sable ?
Moi je m'approche de ton lit
Où les yeux mi-clos tu souris
M'allonge le long de toi
Te serre tout contre moi
Là je sens la chaleur de nous
Mes lèvres glissent dans ton cou
Tes cheveux frôlent mon visage
Je fais un fabuleux voyage
Je songe au creux de ton jardin
Goûtant le soleil comme un sein
Dans la paume du matin
Que dit la mer dans ses refrains ?
Je t’aime…
Jalousie
L’amour de soi, l’amour des autres
n’est pas à toi, n’est pas à moi
Il vire au vent des feuilles mortes
pour se poser ici ou là
Et s’il se pose dans ta main
je t’en supplie ne serre pas
Profite en l’instant de son bien
mais par pitié ne serre pas
Car si jamais tu l’emprisonnes
tout aussitôt oui il mourra
Car l’amour vit où il se donne
et l’amour meurt où il se doit
Chanson de Sète (Pierre Gamarra)
A Sète, j'irai
retrouver
sur les pentes d'un ciel rêvé
les sept couleurs de la lumière
et des dames qu'on voit danser,
reflets d'ambre et d'ombres tressés,
sous les cyprès des cimetières.
Les chemins s'habillent de sel,
l'air sent la sardine et le miel,
et l'onde est bleue et l'onde est noire.
La mer près de Paul Valéry
se recouvre de grains de riz.
Le vent se gonfle de mémoire.
A Sète m'attendent des mots
et des saisons et des émaux
sous les bras profonds des platanes.
Cris d'amour, chansons de rouliers,
berceuses d'un micocoulier,
vieux murs où le soleil se fane.
Un soir descend plein de serments
vers les silences de l'étang.
Un souffle vient pétrir les vignes.
Sur le manteau du mont Saint-Clair
se balancent des oiseaux verts.
Le couchant n'est plus qu'une ligne.
Adieu, Brassens, je reviendrai
Où ton bateau s'est amarré,
adieu, caresse périssable...
Le chanteur reste avec la voix,
la guitare garde les doigts.
On peut tout bâtir sur le sable.
Pas-à-pas
Tu fais un pas
La terre avance
Ta tête est pleine
De chansons
Et à ton bec
Qui siffle l'air
Fleurissent des airs
De pinsons
Tu fais un pas
Et tes mains dansent
Comme en cadence
Avec le vent...
Et tes bras ballants
Qui balancent
Font élégance
A ton élan
A chaque pas sur ce
sentier
C'est comme une métamorphose
Tu as le cœur comme une rose
Qu'un printemps doux dépose au vent
A chaque pas sur ce sentier
C'est le cœur entier qui s'élève
Pour te laisser atteindre au rêve
Qui fait de toi Homme vivant
Tu fais un pas
Le soleil cogne
Ton sang bourdonne
A tes oreilles
Et dans tes yeux
Clignant qui brillent
Un ciel scintille
Vibrant d'abeille
Tu fais un pas
Ta peau se dore
Sous l'astre d'or
Du firmament...
Et ton corps noueux
Noir d'effort
Est sec et fort
Comme un sarment
A chaque pas sur ce sentier
C'est comme une métamorphose
Tu as le cœur comme une rose
Qu'un printemps doux dépose au vent
A chaque pas sur ce sentier
C'est le cœur entier qui s'élève
Pour te laisser atteindre au rêve
Qui fait de toi Homme vivant
Tu fais un pas
Et le soir tombe
Te laisse une ombre
Dans le cœur
Et c'est ton âme
Qui vacille
Sous la faucille
De la peur
Tu fais un pas
Ô vois l’étoile
Qui met les voiles
A travers ciel...
Suis ce berger
Qui belle aubaine
File la laine
Au doux sommeil
A chaque pas sur ce sentier
C'est comme une métamorphose
Tu as le cœur comme une rose
Qu'un printemps doux dépose au vent
A chaque pas sur ce sentier
C'est le cœur entier qui s'élève
Pour te laisser atteindre au rêve
Qui fait de toi Homme vivant
Tu fais un pas
La terre avance
Ta tête est pleine
De chansons…
J'allais dans le verger (Francis Jammes)
J’allais dans le verger où les framboises au soleil
chantent sous l’azur à cause des mouches à miel.
C’est d’un âge très jeune que je vous parle.
Près des montagnes je suis né, près des montagnes.
Et je sens bien maintenant que dans mon âme
il y a de la neige, des torrents couleur de givre
et de grands pics cassés où il y a des oiseaux
de proie qui planent dans un air qui rend ivre,
dans un vent qui fouette les neiges et les eaux.
Oui, je sens bien que je suis comme les montagnes.
Ma tristesse a la couleur des gentianes qui y croissent.
Je dus avoir, dans ma famille, des herborisateurs
naïfs, avec des boîtes couleur d’insecte vert,
qui, par les après-midi d’horrible chaleur,
s’enfonçaient dans l’ombre glacée des forêts,
à la recherche d’échantillons précieux
qu’ils n’eussent point échangés pour les vieux
trésors des magiciens des Bagdads merveilleuses
où les jets d’eau ont des fraîcheurs endormeuses.
Mon amour a la tendresse d’un arc-en-ciel
après une pluie d’avril où chante le soleil.
Pourquoi ai-je l’existence que j’ai ?... N’étais-je fait
pour vivre sur les sommets, dans l’éparpillement
de neige des troupeaux, avec un haut bâton,
à l’heure où on est grandi par la paix du jour qui tombe ?
Je mettrai des jacinthes blanches
à ma fenêtre, dans l’eau claire
qui paraîtra bleue dans le verre.
Je mettrai sur ta gorge blanche
et luisante comme un caillou
du ruisseau, des boules de houx,
Je mettrai sur la pauvre tête
du malheureux chien tout rogneux
qui a des taches dans les yeux
la plus douce de mes caresses,
pour qu’il s’en aille grelottant
un tout petit peu plus content.
Je mettrai ma main dans la tienne,
et tu me conduiras dans l’ombre
où tournent les feuilles d’automne,
jusqu’au sable de la fontaine
que la pluie si douce a troué,
où se détrempe le vieux pré.
Je mettrai sur l’agneau qui bêle
une branche de lierre amer
qui est noir parce qu’il est vert.
J’allais dans le verger où les framboises au soleil
chantent sous l’azur à cause des mouches à miel.
C’est d’un âge très jeune que je vous parle.
Près des montagnes je suis né, près des montagnes…
La larme à l'âne
Moi j’ai cinq ans et des poussières
Mais c’est plutôt des étincelles
Qui dans mes yeux soudain s’allument
Sous la lampe des béatitudes
Non je n’fais pas d’métaphysique
Ni d’grand discours philosophiques
Mais bien souvent dans ma caboche
L’écheveau des questions me trotte
Dites-moi Monsieur « je sais tout »
Vous qui parlez toujours de tout
Vous qui me dit’ que j’suis un âne
Pourquoi toujours pleurent les ânes ?
Je sais je pose des questions bêtes
Oui des questions sans queue ni tête
Je m’intéresse à c’qui faut pas
A tout ce qui ne m’regarde pas
Mais l’âne qui est dans le pré
Du voisin lui m’a regardé
Et moi j’ai vu dedans son œil
Un’ larme grosse comme un œuf
Allez Mô Mossieur qui sait tout
Qui parlez d’tout et d’rien du tout
Allez dit’ moi j’suis pas un âne
Pourquoi toujours pleurent les ânes ?
J’sens qu’avec des questions pareilles
J’commence à vous casser les oreilles
Et p’t être aussi un peu les pieds
L’un bien placé pourrait m’calmer
D’accord c’est vrai je suis têtu
Chacun ses vices ses vertus
Est-ce ma faute est-ce un drame
Si l’ân’ m’a mis la larm’ à l’âme ?
Eh ben Monsieur l’grand Manitou
Moi qui pensait qu’vous saviez tout
Z’êt’ là sans me dire comme un âne
Pourquoi toujours pleurent les ânes ?
Mais j’oubliais z’êt’ un adultes
Y a plus grand chos’ qui vous exulte
A part vot’ soupe et vos gros sous
Et p’tit à p’tit vous dev’nez sourd
Car pas à pas s’approch’ la mort
C’est triste à dire mais c’est not’ sort
Qu’avec le temps on s’ r’trouve en panne
C’est p’t être pour ça qu’pleurent les ânes
Qu’avec le temps on s’ r’trouve en panne…
C’est p’t êtr’ pour ça qu’pleurent les ânes ?
Tendresses
Toi qui cherches, toi qui doutes
Qui t'embourbes dans ta nuit
Qui de déboires en déroutes
Tresses des nœuds noirs d'ennuis
Toi qui pleures pis que pendre
Toi qui hèles à perdre haleine
Toi qui mets ton cœur à vendre
A l'étalage de la haine…
Pose un baiser sur le front d'un nuage
Sèche en caresse le dos de la pluie
Et tu verras dans le ciel alangui
L'air malicieux d'un p'tit soleil bien sage
Pose un baiser sur le front d'un nuage
Sèche en caresse le dos de la pluie
Et tu verras dans le ciel alangui
L'air malicieux d'un p'tit soleil ravi
Toi dont la bouche ne presse
Que le fruit de tes chagrins
Toi dont les mains ne caressent
Que des rêves incertains
De tes poings qui tambourinent
A toutes les portes fermées
Quand la vie qui te dessine
T'a fait un cœur à pleurer…
Pose un baiser sur le front d'un nuage
Sèche en caresse le dos de la pluie
Et tu verras dans le ciel alangui
L'air malicieux d'un p'tit soleil bien sage
Pose un baiser sur le front d'un nuage
Sèche en caresse le dos de la pluie
Et tu verras dans le ciel alangui
L'air malicieux d'un p'tit soleil ravi
Héloïse
Héloïse, ma cerise
qui chaque jour restitue
Pour plaire au cœur qui s’habitue
la saveur de ta chair exquise
Héloïse, ma cerise
mon aromate des nues
C’est au festin de ton corps nu
que ma faim s’étanche et s’épuise
Je
tourne ma bouche
vers
l’eau de ta bouche
Tu
roules ton ventre
sur
ma peau brûlante
Héloïse, ma cerise
toi qui au printemps venue
Eclaira ta bienvenue
d’un sourire qui vous grise
Héloïse, ma cerise
ô mon ancienne inconnue
J’ai dès lors de t’avoir connue
un amour qui s’éternise
Quelle
est cette chance
qui
s’offre à mes hanches ?
Quelle
est cette lune
qui
fait ma fortune ?
Héloïse, ma cerise…
Héloïse, ma surprise…
Je
tourne ma bouche
vers
l’eau de ta bouche
Tu
roules ton ventre
sur
ma peau brûlante
Tu es la mer
Tu es la mer évanescente
écumant d’astres et de passions
Qui rêve rouge à l’horizon
quand le lit de l’amour s’invente
Belle alanguie en ton sommeil
tu frises au vent sous les caresses
Et t’abandonnes avec paresse
à la main lente du soleil
Tu fus cette eau inassouvie
et veuve de ses sources vives
Trainant son cœur à la dérive
le long de rives sans mercis
Te revient parfois de ce temps
des souvenirs en cicatrices
Des vagues à l’âme qui t’attristent
aux heures noires du couchant
Quand brûle ta marée montante
aux lueurs de lune complice
S’entrouvre en toi un précipice
d’où sort un loup de fièvre ardente
Il joue des griffes sur tes îles
il porte ta peau à ses crocs
Et s’engouffre tel un radeau
dans l’antre humide du plaisir
Tu te fais forte et agissante
entre les rochers et les mousses
Et ton va et vient éclabousse
la plage tiède et languissante
Ô toi ma femme évanescente
écumant d’astres et de passions
Qui rêve rouge à l’horizon…
quand le lit de l’amour… s’invente…
Chanson cloche
Une fleur, une abeille
Du cœur et du soleil
Une fille bien tendre
Qui dans l'herbe s'étend
Un lac, une rivière
Ou le sable et la mer
Oui telle est mon église
Pour chanter à la brise
Ding ding dong
Sonne au clocher l'heure douce
Ding ding dong
On finira sur la mousse
Dans le ciel bleu
Sur la paille du Bon Dieu
Septième lieu
Où seul l'amour nous transporte
Mon cœur est pris
Qu'il est beau l'homme qui prie
L'âme ravie
Par la Dame qui l'emporte
Ding ding dong
Sonne au clocher l'heure douce
Ding ding dong
On finira sur la mousse...
Et mon corps sur ton corps
En leurs divers accords
Nous trouvons des mélanges
Entre la chair et l'ange
Et ton cœur sur mon cœur
Nous goûtons au bonheur
Rien ne vaut la bruyère
Pour faire ses prières
Ding ding dong
Sonne au clocher l'heure douce
Ding ding dong
On finira sur la mousse
Dans le ciel bleu
Sur la paille du Bon Dieu
Septième lieu
Où seul l'amour nous transporte
Mon cœur est pris
Qu'il est beau l'homme qui prie
L'âme ravie
Par la Dame qui l'emporte
Ding ding dong
Sonne au clocher l'heure douce
Ding ding dong
On finira sur la mousse...
La force des larmes
Les doigts du vent sur la guitare
L’oreille ouverte à l’unisson
Du fond de mon cœur qui s’égare
Je voudrais hisser la chanson
Mais une voix me dit tout bas
Qu’il n’est plus de place à mes rêves
Et que le jour froid qui se lève
Nous mènera droit au combat
Ainsi de ma plume à ma lyre
Tapant du pied claquant du bec
Je m’enorgueillis je délire
En me disant « faut faire avec… »
Mais quelquefois je m’interroge
Et je me dis quand même un peu
Que dans ce triste état des choses
Il faudrait tout faire pour que…
Que la force des larmes
Fasse la paix des armes
Que la force d’aimer
Fasse la paix
Qu’avons-nous donc laissé se perdre
Pour aujourd’hui arriver là ?
Chant d’un oiseau, goût d’un brin d’herbe
Odeur de paille et de lilas
Dans les banlieues des villes tristes
Plus rien n’a de goût ni d’odeur
Quand on vit pour l’argent du beurre
On assassine le touriste
Qui met le nez dans les affaires
Où règne la loi du plus fort
Syrie-city, import-export
Et prêt pour mourir à la guerre
On oublie tout et la valeur
Même de la personne humaine
Raison de plus d’ouvrir nos cœurs
De ne pas céder à la haine
Pour qu’la force des larmes
Fasse la paix des armes
Que la force d’aimer
Fasse la paix
Oui mais rien ne fait jamais source
Que le cours du sang. Le ruisseau
Des pleurs toujours finit sa course
Au fond d’un sceau, au fond d’un sot
Que l’on remise aux oubliettes
En attendant l’hiver prochain
Lorsque la nouvelle tempête
Nous ramènera nos chagrins
Alors on s’étonne on s’agite
On fait mine qu’on savait pas
On se prend la main on s’invite
Et on se dit « plus jamais ça »
Mais entre-temps le mal est fait
Elle a grossi la bête immonde
Réagissons avant les faits
Et que la terreur nous inonde
Que la force des armes
Fasse tarir les larmes
Que la force d’aimer
S’éteigne à tout jamais
Car nos enfants eux ont des rêves
A ne plus finir ils y croient
Ils sont la vie ils sont la sève
Veulent qu’on leur montre la voie
Et d’où qu’ils soient et d’où qu’ils viennent
Le même dieu brille en leurs yeux
Et pour peu qu’on les aime un peu
Ils sont la meilleure des graines
Alors arrosons-les sans cesse
De notre amour et de nos pleurs
Faisons fleurir notre tendresse
Dans le terreau de nos malheurs
Faisons retentir les couleurs
De notre belle race humaine
Et qu’en l’arc-en-ciel de nos peines
Naisse l’espoir de jours meilleurs
Il n’y aura plus de larmes
Il n’y aura plus les armes
Et on pourra s’aimer
A tout jamais
Livret de l'album "Déroutes. Des routes ?"
Textes : Guilhem Gottardi sauf "Le baiser" (Germain Nouveau)
Photographies et conception graphique : Patrick Batard
Octobre 2017
Livret de l'album "Les mots Aimants"
Textes : Guilhem Gottardi
Fusain et aquarelles : Sonia Mercadier
Octobre 2023